La désorientation spatiale et temporelle
Parmi les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés, on retrouve la désorientation spatio-temporelle, c’est-à-dire une difficulté à se repérer dans le temps et dans l’espace.
Nous oublions tous de temps à autre la date exacte ou le jour de la semaine sans que cela ne nous cause trop de soucis. Dans le cas de désorientation spatio-temporelle, il s’agit plutôt d’une désorganisation progressive qui se manifeste par:
- des demandes répétées de l’heure de la journée et des oublis d’actions associées (oublier de prendre ses médicaments, manquer un rendez-vous)
- confondre les moments de la journée (se préparer à souper le matin)
- de la confusion quant à la saison ou l’année (la personne ne sait pas en quelle année nous sommes)
- entremêler les temps de sa vie (la personne croit qu’elle doit aller conduire ses enfants à l’école alors que ceux-ci sont déjà adultes)
- de la difficulté à se repérer dans des lieux nouveaux et éventuellement, même les lieux familiers deviennent étrangers
Qu’est-ce qui cause ces changements de comportements?
Les maladies neurodégénératives affectent certaines régions spécifiques du cerveau davantage que d’autres. Quand il est question de désorientation spatiale et temporelle, ce sont deux systèmes du cerveau qui sont surtout atteints : la mémoire et le traitement des stimuli visuels. Pour se souvenir de la date, la mémoire épisodique (de notre quotidien) doit être intacte. Pour se reconnaître et se souvenir des lieux, il faut, en plus de la mémoire, que le traitement visuel fonctionne bien pour reconnaître ce qu’on a en face de nous. La maladie d’Alzheimer entraîne souvent des changements dans ces deux fonctions provoquant ainsi les comportements de désorientation.
Cette difficulté à s’orienter dans le temps complique la communication avec les proches, provoque de la confusion et de l’anxiété chez la personne atteinte. Le niveau d’autonomie diminue puisqu’elle doit régulièrement faire appel aux proches pour se souvenir des rendez-vous, des tâches à effectuer ou se resituer dans le temps.
Que peut-on faire?
Heureusement, plusieurs pistes de solutions peuvent être mises en place afin de maintenir une certaine autonomie au cours des stades léger et modéré de la maladie.
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Tout d’abord, le simple fait d’établir une routine rassure votre proche. Il sait à quoi s’attendre à moment déterminé, associe un moment de la journée à une action précise, etc. Cela lui permet d’être sécurisé sur ce qui s’en vient.
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Dans le même ordre d’idée, établir un calendrier des événements pourra être utile au stade léger de la maladie. Faire participer la personne à l’élaboration du calendrier et ensuite le placer bien en vue redonnera un certain pouvoir.
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Les tableaux d’orientation sont couramment utilisés en résidence pour aînés afin de situer les résidents quant au jour, à la saison, à l’année et au lieu physique où ils se trouvent.
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L’utilisation d’un sablier ou d’un minuteur pour déterminer la durée d’une activité peut s’avérer utile lorsque la personne atteinte a besoin d’un rappel par exemple lorsqu’elle se brosse les dents. |
Finalement, l’emploi d’une horloge-calendrier – également appelée horloge éphéméride – contribuera grandement à ce que votre proche se repère dans le temps. Idéales pour les stades léger et modéré, ces horloges permettent une lecture facile du jour de la semaine, de la date et de l’heure. Certains modèles indiquent même le moment de la journée. D’autres modèles permettent d’intégrer des alarmes et rappels vocaux afin d’indiquer à votre proche qu’il est temps de prendre un médicament ou de se rendre à un rendez-vous.
Ces repères clairs et faciles à lire sont rassurants et permettent de diminuer l’anxiété tout en préservant l’autonomie.
Voici un tableau récapitulatif des horloges disponibles chez Eugeria: