 
                        
                    Quand l’heure recule : comment aider un proche à traverser le changement horaire
Pourquoi le changement d’heure affecte les aînés
Notre « horloge biologique » interne dépend de la lumière pour réguler le sommeil, l’appétit et le niveau d’énergie. Lorsque l’heure avancée prend fin, la modification soudaine de ces repères lumineux peut désorganiser ce rythme naturel.
Pour les personnes âgées, cette transition peut entraîner :
- Un sommeil perturbé — réveils trop tôt ou somnolence en fin d’après-midi.
- Des changements d’humeur — la baisse de luminosité peut diminuer l’énergie ou augmenter l’irritabilité.
- Une plus grande confusion — les soirées plus sombres peuvent accentuer la désorientation ou l’agitation.
Ces effets sont encore plus marqués dans les régions nordiques, comme le Canada et le nord des États-Unis, où la durée d’ensoleillement chute rapidement à la fin de l’automne et pendant l’hiver. La combinaison de couchers de soleil hâtifs et d’une exposition limitée au soleil rend plus difficile le maintien des repères, surtout pour les personnes qui passent beaucoup de temps à l’intérieur.
Chez certaines personnes vivant avec des troubles cognitifs, cette agitation ou confusion en fin de journée fait partie de ce qu’on appelle le syndrome du crépuscule — une période d’agitation accrue en fin d’après-midi ou en soirée. Les couchers de soleil plus précoces liés au changement d’heure peuvent accentuer ces épisodes.
Pour une personne vivant avec des troubles de la mémoire, la lumière naturelle fait partie des repères essentiels pour savoir ce qui se passe et à quel moment de la journée. Quand ces repères changent soudainement, le sentiment de stabilité peut vaciller.
Comprendre ces effets aide les proches aidants à se préparer et à réagir avec empathie plutôt qu’avec frustration.
Comment les proches aidants peuvent faciliter la transition
1. Ajuster les routines progressivement
Quelques jours avant le changement d’heure, modifiez légèrement les heures des repas, du coucher ou des rappels de médicaments — par tranches de 10 à 15 minutes par jour. Le corps s’adaptera plus facilement.
2. Favoriser la lumière du matin
Exposez la personne à une lumière vive tôt dans la journée : ouvrez les rideaux, prenez le déjeuner près d’une fenêtre ensoleillée ou faites une courte marche si possible. La lumière matinale aide à réinitialiser le rythme circadien et améliore l’humeur.
3. Garder les soirées lumineuses et apaisantes
Comme le soleil se couche plus tôt, allumez des lumières chaudes avant la tombée du jour. Évitez les contrastes brusques entre zones claires et sombres, qui peuvent créer de la confusion. Un éclairage doux favorise la détente et une transition paisible vers la nuit.
4. Maintenir des repères familiers
La prévisibilité est rassurante. Gardez des repères constants : heures des repas, émissions de télévision ou appels téléphoniques. Ces routines familières aident à structurer la journée et à conserver un sentiment de normalité.
5. Utiliser des repères temporels clairs
Une horloge facile à lire qui indique le moment de la journée peut faire une grande différence.
 L’horloge Idem, par exemple, affiche non seulement l’heure, mais aussi le moment de la journée (Matin, Midi, Après-midi, Soir ou Nuit). Cela aide les aînés à se repérer, même lorsque la luminosité extérieure ne correspond pas à leurs attentes.
6. Offrir de la réassurance, sans corriger
Si votre proche semble confus et demande : « Pourquoi fait-il déjà noir ? », répondez avec douceur :
« Oui, les journées raccourcissent maintenant. C’est à cause du changement d’heure, mais notre routine reste la même. »
 La validation apaise, tandis que la correction peut accroître l’anxiété.
Soutenir le bien-être général
Même après la première semaine, les journées plus courtes peuvent influencer l’énergie et l’humeur. Vous pouvez aider en :
- Gardant les rideaux ouverts durant les heures de clarté
- Planifiant les activités agréables avant la tombée du jour
- Encourageant de légers mouvements à l’intérieur
- Maintenant les contacts sociaux, même virtuellement
De petits gestes — écouter de la musique, partager un repas, ou prendre un thé sous une lampe douce — renforcent un sentiment de confort, de routine et de connexion.
Quand demander un soutien supplémentaire
Si les changements de sommeil, d’appétit ou d’humeur persistent plus d’une semaine, il peut être utile d’en parler à un professionnel de la santé. La luminothérapie, des ajustements médicamenteux ou une révision des routines peuvent apporter un réel mieux-être.
Des routines stables, des espaces bien éclairés et une présence rassurante aident les personnes âgées à se sentir en sécurité et ancrées. Avec de petits gestes réfléchis, les proches aidants peuvent transformer cette transition saisonnière en un rappel bienveillant : le réconfort se trouve souvent dans ce qui nous est familier, même lorsque le temps lui-même change.
 
                         
                     
             
             
                                                                             
                                                                             
                                                                            