Comment sélectionner le bon téléphone adapté pour votre proche?
Le contact social est primordial pour le développement et la santé de tous. Les opportunités de socialiser tendent à diminuer en vieillissant. Il est donc essentiel de garder contact avec un proche aîné et le téléphone reste le moyen le plus simple et efficace.
Communiquer régulièrement avec son proche procure de multiples bienfaits, notamment ;
- Briser l’isolement. Il est prouvé que l’isolement chez les aînés est néfaste tant sur la santé psychologique que physique. Les contacts fréquents diminuent la déprime.
- Réduire l’anxiété. Fournir une présence rassurante par téléphone limite les sources de stress et d’inquiétude.
- Maintenir un lien significatif. Malgré la distance géographique, un appel téléphonique fournit un sentiment d’appartenance à sa famille.
- La stimulation cognitive créée par les conversations ainsi que la routine des appels fréquents permettent de ralentir la dégradation cognitive.
- Assurer une tranquillité d’esprit. Votre proche sait qu’il peut vous contacter en cas de besoin. Un simple appel permet un suivi de son bien-être et de son état de santé.
- Influencer positivement de saines habitudes de vie. Selon le Rapport sur l’isolement social des aînés émis par le Conseil des aînés du Canada, les contacts fréquents sont l’occasion d’encourager de bonnes pratiques en matière d’hygiène de vie.
La technologie offre un éventail de possibilités pour communiquer. Le téléphone demeure l’option privilégiée des aînés car il est simple, peu coûteux et offre assurance et autonomie aux utilisateurs. Il faut toutefois tenir compte des difficultés causées par les pertes auditives, visuelles ou les déclins cognitifs. Les troubles auditifs empêchent d’entendre certains sons, comme la sonnerie du téléphone. Les conversations téléphoniques peuvent aussi être ardues. Les troubles visuels occasionnent des difficultés de lecture du clavier ou de l’écran d’affichage, ce qui peut décourager un aîné à utiliser le téléphone. Finalement, les déficits cognitifs légers ou modérés peuvent limiter la compréhension ou l’utilisation d’un appareil trop sophistiqué.
Critères à considérer dans le choix d’un appareil
Au moment de choisir un téléphone, il faut identifier les besoins à court et moyen terme, en particulier si l’état de l’aîné tend à décliner. Voici les critères à considérer :
- L’usage : Quel type d’utilisation sera faite par l’aîné: accrue, occasionnelle ou en cas d’urgence seulement? Ce critère permet d’identifier le nombre de numéros à programmer ou la nécessité d’inclure ou non un répondeur. Dans le cas d’un utilisateur ayant des déficits cognitifs modérés, il faut évaluer le risque d’appel accidentel au 911 et prévoir la programmation des numéros d’urgence.
- La simplicité : Selon le degré de compréhension et d’autonomie de l’utilisateur, vous pourrez programmer l’appareil pour la composition rapide. Certains appareils offrent la touche-photo qui permet de simplifier la composition des numéros grâce au bouton unique identifiant la personne à joindre.
- L’audio : Dans certains cas, il sera nécessaire de modifier le volume de la sonnerie ou du combiné. On recommande de 20 à 40 dB de plus pour les utilisateurs ayant des troubles auditifs. Il faut également vérifier la compatibilité du téléphone avec un appareil auditif (rechercher le symbole M ou T). Certains téléphones offrent un voyant lumineux qui s’allume lors d’appel entrant ou une annonce audio identifiant l’appelant.
- Le visuel : Un clavier facile à lire avec de grosses touches et de gros chiffres, des couleurs contrastantes, avec relief ou concaves. Des boutons de compositions rapides identifiables par des photos est souhaitable en particulier pour les utilisateurs présentant des troubles de mémoire.
- La mobilité de l’utilisateur : Certains aînés préfèrent avoir le téléphone fixé à un endroit (près du lit ou dans la cuisine). Il faut alors s’assurer que le fil ne représente pas un risque de chute et que l’aîné peut se rendre à temps au téléphone. Certains téléphones permettent d’augmenter la durée de sonnerie avant que le répondeur embarque. Dans le cas des téléphones fixes, vaut mieux s’assurer que la sonnerie soit suffisamment forte et audible dans toutes les pièces. Si l’aîné se promène beaucoup dans la maison, un téléphone sans fil pourra être envisageable à condition de se rappeler de le remettre sur la charge.
- Le répondeur : Certains téléphones offrent une grande capacité d’enregistrement ou l’opportunité de faire jouer les messages plus lentement lors de l’écoute.
Voici un tableau récapitulatif des critères à considérer ainsi que les diverses options disponibles chez Eugeria :
Peu importe le type d’appareil choisi, l’important est de s’assurer de l’aisance de l’aîné à utiliser son téléphone et de maintenir avec lui le lien de communication.