L’entraînement cognitif, est-ce que ça fonctionne?

L’entraînement cognitif, est-ce que ça fonctionne?

Cet article fait partie de notre série sur la démence et les troubles cognitifs.
Vous trouverez nos autres articles sur ce sujet sur Eugeria.ca :

  1. Comment diagnostique-t-on une démence?
  2. Quelle est la différence entre Alzheimer et démence?
  3. Quelles sont les formes de démence et pourquoi les distinguer?

On entend souvent que le cerveau est comme un muscle et que, comme un muscle, il faut l’entraîner pour maintenir ses fonctions. Plus que jamais, des sites Web et des applications mobiles prétendent améliorer les performances de votre cerveau en utilisant un entraînement cognitif basé sur divers exercices. Il semble logique que ces exercices du cerveau améliorent ses fonctions, mais fonctionnent-ils vraiment?

Cet article sous forme de Questions/Réponses vous guide au travers des questions fréquemment posées sur l’entraînement cognitif. Nous présentons des informations adaptées d’une analyse réalisée en 2017 par le US Agency of Healthcare Research and Quality portant sur les Interventions visant à prévenir le déclin cognitif.

Question 1: Qu’est-ce que l’entraînement cognitif?

L’entraînement cognitif fait référence à toute forme d’entraînement visant à améliorer nos fonctions cérébrales. Nous pensons souvent à la mémoire comme la fonction cérébrale principale, mais il y a aussi d’autres fonctions très importantes. La façon la plus commune de faire de l’entraînement cognitif est avec des applications et des sites Web comportant des jeux cérébraux simples. Cependant, dans un contexte de recherche, les méthodes vont au-delà des jeux. Elles sont beaucoup plus intensives, avec un suivi régulier en personne, et impliquent des repères et des stratégies pour améliorer la mémoire et la planification dans la vie quotidienne.

Question 2: Quand l’entraînement cognitif est-il utilisé?

L’entraînement cognitif peut être utilisé dans trois grandes situations. D’abord, pour tout le monde, indépendamment de leur cognition. Deuxièmement, pour ceux qui présentent des signes – ou sont à haut risque – de déficience cognitive mais sans démence, et troisièmement, pour ceux atteints de démence. Dans les trois cas, le but est de prévenir le développement ou de ralentir la progression de la démence. La plupart des formations cognitives commercialisées sont orientées vers le premier groupe alors que la recherche scientifique se concentre sur le second groupe.

Question 3: Alors, est-ce que ça marche?

Ça dépend! Le consensus scientifique est que l’entraînement cognitif structuré et intensif peut améliorer les domaines spécifiques entraînés. Cependant, cette amélioration est rarement – voire jamais – transférée à d’autres domaines et tâches de la vie quotidienne. En outre, il n’a pas été démontré de manière concluante que l’entraînement retarderait le déclin cognitif général ou la démence. En d’autres termes, si vous entraînez votre cerveau à être meilleur en calcul mental ou en mémorisation de cartes, cela améliorera vos capacités spécifiques dans ces domaines, mais cela n’améliorera pas votre fonctionnement cognitif global ni ne retardera la démence.

Il est important de noter que les programmes commercialisés d’entraînement cognitif ne sont pas aussi intensifs que ceux utilisés en recherche, et donc, ils ont probablement encore moins d’effet sur les fonctions cérébrales.

Question 4: Donc, si l’entraînement cognitif n’est pas une solution magique, que dois-je faire pour prévenir la démence?

Tout d’abord, il n’a jamais été démontré que l’entraînement cognitif était nocif. Donc, même s’il vaut la peine de savoir que ce n’est pas une solution magique, il n’y a aucune raison d’arrêter cet entraînement si vous l’appréciez! D’autant plus qu’il a été démontré que des niveaux plus élevés d’éducation peuvent limiter la possibilité de Voici quelques éléments qui peuvent améliorer votre qualité de vie et même peut-être retarder l’arrivée de la démence:

  • Exercice physique : c’est bon pour le corps ET le cerveau!
  • Alimentation saine et équilibrée
  • Bonne santé cardiovasculaire : cela inclut le traitement de l’hypertension artérielle, la gestion de votre diabète et des taux élevés de cholestérol, le cas échéant, et l’arrêt de la consommation de cigarettes
  • Garder votre cerveau actif dans votre vie quotidienne et maintenir des interactions sociales

Vouloir garder notre corps et notre esprit aussi forts que possible est la clé d’un bon vieillissement. Les chercheurs continuent à trouver de meilleures façons d’entraîner notre cerveau. Entre-temps, les bons conseils sont ceux basés sur le bon sens!

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