Quels sont les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer?
Les études scientifiques portant sur la maladie d’Alzheimer continuent à progresser. Des facteurs de risque de développer la maladie ont été identifiés et certains sont heureusement sous notre contrôle. Alors même s’il n’est pas encore possible d’en guérir, il est possible de diminuer ses chances de développer l’Alzheimer.
Nous avons séparé les facteurs de risque en ceux qui sont non-modifiables et ceux qui sont modifiables. En portant attention à ces derniers, on met les chances de son côté.
Facteurs de risque non modifiables
1. L’âge
L’âge est le facteur de risque le plus important de développer l’Alzheimer. Même si l’Alzheimer ne fait pas partie du vieillissement normal, il est clair que la maladie est plus fréquente avec le vieillissement. On estime qu’environ 5% des gens de 65 ans et plus ont la maladie et que le nombre augmente d’environ 5% à chaque 5 ans. C’est donc dire qu’à 90 ans, environ 30% auront l’Alzheimer ou une autre forme de démence (voir notre article sur la différence entre Alzheimer et la démence ici).
2. La génétique
Notre génétique a une influence sur notre risque de développer l’Alzheimer. Toutefois, il est très important de savoir que les personnes qui ont une maladie d’Alzheimer à cause d’une mutation génétique sont diagnostiqués à un jeune âge (c’est-à-dire avant 60 ans). Ces situations représentent une très petite proportion des diagnostics.
Les maladies d’Alzheimer qui sont diagnostiqués après 60 ans ont donc rarement une cause génétique majeure. Et malgré que la génétique peut encore jouer un rôle, elle n’aura qu’une importance comparable aux autres facteurs de risque modifiables ci-dessous. Cela devrait rassurer plusieurs proches de personnes atteintes d’Alzheimer.
3. L’éducation
Le niveau d’éducation est étonnamment un facteur de risque que l’on considère comme non modifiable. On le sait, le fait d’avoir étudié longtemps et d’avoir occupé un emploi exigeant sur le plan mental est protecteur. Une explication serait que le cerveau a pu développer une plus grande réserve cognitive pour faire face à la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, le niveau d’éducation est bien différent des exercices de stimulation cognitifs dont on entend beaucoup parler. Il n’est pas facile de retourner dans le passé pour l’améliorer!
Lisez notre article : L’entraînement cognitif, est-ce que ça fonctionne?
Facteurs de risque modifiables
Voici les facteurs de risque sur lesquels on peut avoir un contrôle :
4. Les facteurs de risque vasculaire: haute pression, cholestérol, diabète, tabac et obésité
Parmi les facteurs de risque modifiables, les plus importants sont ceux qu’on appelle vasculaires, ce qui signifie qu’ils sont liés à la santé des vaisseaux sanguins. Il s’agit donc des mêmes facteurs de risque que pour la santé du cœur. Avoir une haute pression (hypertension artérielle) ou un niveau de cholestérol trop élevé augmentera les risques d’Alzheimer. Le diabète, surtout s’il est mal contrôlé, peut favoriser un diagnostic d’Alzheimer. On sait aussi que de fumer et d’avoir un surpoids important est associé à une moins bonne santé vasculaire. Ce qui est bon pour le cœur est aussi bon pour le cerveau! Et notez que le meilleur âge pour diminuer son risque vasculaire n’est pas dans le grand âge, mais bien à l’âge moyen (entre 40 et 60 ans!).
5. Sédentarité et manque d’exercice
Même si cela n’a pas été prouvé hors de tout doute, faire de l’exercice régulièrement est associé à une diminution de risque d’Alzheimer. On sait que l’exercice est clairement bénéfique pour le cœur et les muscles. Il l’est probablement aussi pour le cerveau!
6. Isolement social et dépression
Dans les études, les personnes qui sont isolées et qui ont des symptômes de dépression développent davantage la maladie d’Alzheimer que celles qui préservent leurs contacts sociaux et qui ne sont pas déprimées. Il est difficile de prouver que l’isolement et la dépression causent l’Alzheimer. Mais une chose est sûre, garder et entretenir des activités sociales est agréable, important et peut possiblement diminuer la survenue d’Alzheimer.
Quoi retenir?
À l’heure actuelle, il est impossible de réduire complètement son risque de développer un jour la maladie d’Alzheimer. Mais il est possible de diminuer significativement son risque en adoptant une bonne santé cardiovasculaire et en ayant de bonnes habitudes de vie, et ce, dès l’âge moyen. On parle de prévention après tout!