Chutes : les facteurs de risque et ce que vous pouvez faire
Avec le vieillissement et les changements physiques qui y sont associés, la fréquence et la sévérité des chutes peuvent augmenter. Des troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer ou autres types de démences peuvent d’ailleurs augmenter le nombre de chutes. Même si la plupart des chutes sont sans conséquences, certaines entraînent des complications majeures, comme des fractures ou une perte importante de la mobilité. Bien qu’il soit impossible de prévenir toutes les chutes, en reconnaître les principaux facteurs de risque – pour les corriger – permet de réduire leur survenue. C’est l’objectif de cet article qui vous présente les facteurs de risque de chute, classifiés en facteurs extrinsèques et intrinsèques.
Qu’est-ce qui distingue les facteurs extrinsèques des facteurs intrinsèques?
Les facteurs de risque extrinsèques sont ceux qui concernent tout ce qui entoure une personne à risque de chute, en particulier son environnement. À l’opposé, les facteurs intrinsèques sont ceux qui concernent directement à la personne elle-même.
Quels sont les principaux facteurs de risque extrinsèques de chutes?
1. Un environnement inadéquat à domicile
Un grand nombre de chutes se produisent à domicile. Un manque d’éclairage, des tapis non fixés, des fils électriques mal placés ou un plancher encombré sont tous des facteurs qui augmentent le risque de chuter. Réaménager son domicile en corrigeant ces facteurs et en ajoutant des surfaces d’appui comme des barres et des rampes diminue les chutes.
2. Des chaussures mal ajustées
Le port de chaussettes ou de souliers mal ajustés augmente la probabilité de trébucher et diminue notre habileté à éviter les chutes.
Quels sont les principaux facteurs de risque intrinsèques de chutes?
3. L’arthrose et les autres troubles de la mobilité
Sans surprise, les problèmes musculaires et articulaires augmentent le risque de chuter. Les problèmes les plus fréquemment retrouvés avec le vieillissement sont l’arthrose, la diminution de l’équilibre et une perte de la force musculaire des membres inférieurs.
4. Les problèmes visuels
La diminution de l’acuité visuelle et surtout des contrastes avec le vieillissement favorisent les chutes, car il devient plus difficile d’éviter les obstacles. Dépister les maladies visuelles comme le glaucome ou les cataractes est donc d’autant plus important.
5. Un trouble cognitif
La marche, de façon surprenante, est une tâche très complexe qui nécessite une certaine concentration et donc un cerveau en bonne forme. Les chutes sont parfois une manifestation tardive de certaines démences, comme la maladie d’Alzheimer.
6. Des symptômes dépressifs
Les personnes déprimées chutent davantage à cause d’une diminution de la concentration ou de la perception de leur environnement. Voilà une autre bonne raison de traiter la dépression.
7. Des symptômes d’étourdissement aux changements de position
Si vous ressentez des étourdissements lorsque vous changez de position (ex. de la position couchée à debout), on parle alors d’orthostatisme. L’orthostatisme est souvent normal, mais si les symptômes sont très importants, ils peuvent être associés à certaines maladies (ex. déshydratation, Parkinson). Dans tous les cas, le plus important est de prendre son temps aux changements de position si l’on en souffre.
8. Les médicaments ou la consommation d’alcool
Prendre plus de quatre médicaments ou de l’alcool (en quantité modérée et plus) augmente le risque de chuter. Même s’ils sont parfois indiqués, les médicaments les plus en cause sont les somnifères, certains antidépresseurs ainsi que d’autres médicaments qui affectent le cerveau.
9. Certaines maladies aiguës et chroniques
Parfois, la chute est le symptôme d’une autre maladie grave (ex. grippe, infection urinaire) qui peut affaiblir les muscles et l’équilibre. Des maladies chroniques comme le Parkinson ou un AVC favorisent aussi les chutes.
Que faire pour réduire le risque de chute?
Une personne ayant fait une chute est à grand risque de rechuter. N’attendez pas de faire une vilaine chute avant de prendre action pour en réduire les risques. Si certains facteurs sont irréversibles, un grand nombre de facteurs de risque de chute peuvent être corrigés. Les professionnels de la santé sont bien outillés pour dépister, corriger et prévenir les chutes. Un physiothérapeute évaluera et proposera un plan pour atténuer les atteintes de la mobilité et renforcer vos muscles. Un médecin pourra diagnostiquer et traiter une ou plusieurs conditions médicales associées aux chutes. Le pharmacien, en collaboration avec votre médecin, pourra réduire les médicaments inappropriés ou non nécessaires. L’ergothérapeute est l’expert pour évaluer et proposer des adaptations du domicile. Un optométriste saura dépister et traiter certaines maladies oculaires. Et de votre côté? Un programme d’exercice peut diminuer le risque de chute et il en existe de nombreux offerts dans le réseau public, communautaire et privé. Et si ce sont les conséquences des chutes qui vous inquiètent, il existe des outils technologiques pour en réduire les conséquences. La balle est dans votre camp et Eugeria est là pour vous aider!