Comment évaluer la douleur chez un proche atteint d’Alzheimer ou d’une démence?

Comment évaluer la douleur chez un proche atteint d’Alzheimer ou d’une démence?

La douleur est une problématique fréquente chez les personnes atteintes de l’Alzheimer ou d’autres troubles cognitifs. Comme l’Alzheimer peut affecter la capacité de communiquer d’une personne, savoir si un proche atteint ressent de la douleur peut être difficile.

La douleur peut être à l’origine d’un changement important du comportement, incluant ce qu’on appelle les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD – Voir notre article sur les SCPD). Il est donc important de pouvoir déterminer si votre proche ressent de la douleur et où. Cela est d’autant plus vrai lorsque la maladie d’Alzheimer est avancée et que la communication devient ardue.

Plusieurs outils d’évaluation de la douleur ont été développés par des chercheurs, spécifiquement pour les personnes avec une démence. Parmi les plus connus sont le PACSLAC, le PAINAD, l’Abbey Pain Scale, et le Checklist of nonverbal pain indicators (CNPI). Ils se ressemblent beaucoup. Voici les éléments clés à surveiller dans ces outils :

  1. La respiration et la vocalisation
    Est-ce que la respiration de mon proche a changé, est plus rapide ou saccadée?
    Est-ce qu’il y a des vocalisations, des bruits ou des cris qui peuvent témoigner d’un inconfort physique?
  1. Expressions faciales
    Vous connaissez les expressions faciales habituelles de votre proche. Les grandes variations sont souvent un indice que quelque chose ne va pas. A-t-elle le visage crispée? Fronce-t-il des sourcils ou a-t-il des dents très serrées?
  1. Langage corporel
    Est-ce que le langage corporel général de votre proche est plus rigide ou brusque? Ou est-ce qu’il est naturel et confortable?
  1. Activités et les mouvements du corps
    Quand s’exprimer verbalement est plus ardu, l’activité et les mouvements du corps peuvent indiquer la douleur. Est-ce que votre proche bouge sans arrêt ou se tient-il les poings serrés? Fait-il de l’errance nouvelle ou au contraire, est-ce qu’il a réduit nettement ses mouvements et sa mobilité?
  1. Changement de comportement/humeur
    Est-ce que le comportement de votre proche a beaucoup changé? Résiste-t-elle aux soins? Y a-t-il plus d’impatience ou d’agitation? Ces changements peuvent s’expliquer par une nouvelle douleur.
  1. Mouvements des membres
    Les mouvements des mains peuvent donner plusieurs indices sur la présence ou l’origine de la douleur. Votre proche se tient-elle sur des objets pour se soutenir? Protège-t-elle des parties du corps? Est-ce qu’elle se frotte une partie spécifique du corps? Cela pourrait vous aider à localiser la source de la douleur.

Sachez que les comportements les plus significatifs sont ceux qui marquent un grand changement par rapport à l’état usuel de votre proche. Comme la douleur est un symptôme important, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de la santé en cas de doute.

 

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