Est-ce que la maladie de Parkinson affecte la mémoire?
La maladie de Parkinson a plusieurs répercussions sur les personnes qui en sont atteintes. Parmi ces répercussions, la mémoire et, plus précisément, d’autres fonctions du cerveau peuvent être affectées.
Les troubles cognitifs associés à la maladie de Parkinson
On associe avant tout le Parkinson à des problèmes de mouvement. Néanmoins, avec le temps, la maladie de Parkinson peut aussi diminuer le fonctionnement du cerveau. On parle alors de troubles cognitifs associés au Parkinson. Ceux-ci surviennent tardivement dans l’évolution de la maladie. Être plus âgé, avoir le Parkinson depuis plus longtemps et avoir des symptômes plus graves augmentent les chances de développer des troubles cognitifs. Jusqu’à environ 30% des personnes avec le Parkinson ont des troubles cognitifs significatifs.
Quels sont les symptômes principaux des troubles cognitifs du Parkinson?
Les personnes qui ont des troubles cognitifs associés au Parkinson peuvent avoir plusieurs types de difficultés :
- Le ralentissement de la pensée. Penser et interagir avec l’environnement prend nettement plus de temps qu’auparavant. C’est comme si le ralentissement des mouvements affectait aussi les pensées.
- Les fonctions visuospatiales. La reconnaissance de l’environnement, la capacité de dessiner et la mémoire visuelle deviennent moins bonnes qu’auparavant.
- L’organisation et le jugement. Les tâches qui requièrent beaucoup de planification et d’organisation deviennent plus difficiles et prennent plus d’effort.
- Les délires et hallucinations. Il arrive que la maladie de Parkinson empêche une personne de bien comprendre son environnement et la réalité. Il y a plusieurs causes de délire et le Parkinson en est une.
Comment classifie-t-on les troubles cognitifs du Parkinson?
Comme les autres troubles cognitifs (incluant l’Alzheimer), l’atteinte cognitive du Parkinson est souvent classifiée selon la sévérité. Ainsi, on parle de trouble cognitif mineur lorsque le trouble cognitif causé par le Parkinson n’atteint pas le fonctionnement quotidien (voir notre article sur les activités de la vie domestique). On parle de trouble cognitif majeur ou de démence secondaire à la maladie de Parkinson lorsque le déclin des fonctions cognitives entraîne des conséquences importantes sur les activités quotidiennes. Pour en savoir plus sur les types de démences, lisez notre article : Quelles sont les formes de démence et pourquoi les distinguer?
Existe-t-il des médicaments?
Tout comme il existe des traitements pour les symptômes moteurs du Parkinson (ex. tremblements ou raideurs), il existe aussi des médicaments spécifiques aux troubles cognitifs causés par la maladie. Il s’agit de médicaments qu’on appelle les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase : la rivastigmine (nom commercial Exelon), la galantamine (Reminyl) et le donépézil (Aricept). Ces médicaments sont les mêmes qui sont utilisés dans la maladie d’Alzheimer.
Est-ce que les troubles cognitifs du Parkinson ressemblent à l’Alzheimer?
La maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer sont toutes les deux des maladies neurodégénératives. Toutefois, leurs conséquences sur le cerveau sont très différentes : l’Alzheimer est une maladie qui affecte en premier lieu les fonctions mentales. Le Parkinson, lui, affecte en premier lieux les mouvements et dans un second temps les fonctions mentales. De plus, parmi les fonctions du cerveau, le Parkinson affecte moins la mémoire et le langage, alors que ce sont sont souvent les premières fonctions du cerveau atteintes dans l’Alzheimer. Pour en savoir plus sur les fonctions du cerveau, lisez notre article : Le cerveau, c’est bien plus que la mémoire.